LES SEPT SENS : L'intelligence

Publié le par Lucrezia

C’est l’outil le plus immatériel, mais sans l’intelligence, rien de ce qui concerne Julien ne pourrait me parler.  Elle est vive, insaisissable comme le feu.  Dans son langage instantané, plus rapide que le discours, la vision ou l’ouïe, elle me dit toute la richesse de Julien.  Elle est le lien subtil qui entrelace les données de la réalité pour tisser les significations.

 

L’intelligence est mon ordinateur incorporé.  Dès que je m’éveille, elle allume l’écran de la connaissance et l’image de Julien apparaît en arrière-plan.  Tous les fichiers sont là, prêts à l’emploi.  Un simple clic et le trésor s’ouvre.  Je n’ai qu’à y puiser pour illuminer ma journée.  Elle fonctionne bien, mon intelligence, elle établit des liens hypertextes entre tous les documents.  Les images, les sons, les impressions finissent par former la grande toile de ma vie.  Dans ce réseau complexe, Julien se déplace comme un voltigeur agile et chacune de mes pensées reçoit un peu de sa poudre enchantée.  Permettez-moi de revenir à mon image préférée : cette poussière éblouissante a les mêmes pouvoirs que la poudre de fée de Clochette.  Il suffit d’en recevoir quelques grains dorés pour croire en ses rêves et s’envoler.

 

L’intelligence m’est donnée pour imaginer ce que les trois derniers sens (l’odorat, le goût et le toucher), dont je parlerai bientôt, pourraient percevoir si Julien m’honorait de sa présence.  Dans l’ancienne tradition, l’intelligence est rattachée au feu, pas ce feu dévastateur qui ravage tout sur son passage, mais cette flamme pure et brillante qui réchauffe le cœur de l’homme.  Mon intelligence est cette flamme sacrée dédiée à Julien.  Je suis la vestale vigilante qui consacre sa vie à l’entretenir dans le secret de mon temple.

 

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